10:00-18:00
Quatorze années à Kerpape
Peu d’éléments permettent d’expliquer la démarche de Thersiquel. Ce travail rarement mentionné et commenté, est pourtant le fruit d’une entreprise personnelle évidente. Le photographe dédie quatorze ans de son existence à figer inlassablement ces corps fragilisés ou meurtris. Qu’y cherchait-il ? Qu’y trouvait-il ?
Ce reportage effectué au centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape, à Ploeumeur s’inscrit dans une démarche artistique contemporaine. La question du corps et de l’identité est au coeur des mouvements artistiques des années 1960, notamment dans les milieux américains et anglo-saxons. Thersiquel souligne, par son regard juste, l’immobilisme contraint des corps.
Ces photographies remuent notre propre crainte : celle de la perte de son contrôle. Elles sont d’autant plus perturbantes qu’elles montrent des enfants, symbole de vitalité et d’innocence, contraint à l’immobilisme. Mais loin d’être misérabilistes, ces photographies soulignent l’incontestable vitalité qui habite ces corps.
-
L'url a bien été copiée